vendredi 23 décembre 2016

Little Dolls



 "Et si nous partions éclairés devant
Avec une chance de rester vivants
Laisse moi te suivre
Laisse moi m'enfuir
Nous étions forts
Nous étions grands
Est-ce que tu veux encore de moi
Est-ce qu'on s'aimera encore longtemps
Quand on sera vieux ou bien mort
J'ai peur pour toi
J'ai peur de moi

J'attends mon âge avec toi
Et sauve-moi encore, aide-moi
Et embrasse-moi encore
A nouveau

On a changé le lit de place
On la vidé avant que tu m'effaces
Je me rappelle de ton sommeil
Je me rappelle de ton réveil
Maintenant qu'ils sont fauchés et tous mors
On ne parlera plus jamais à Dieu

J'attends mon âge
J'attends que tu m'embrasses
J'attends la vie
J'attends que tu m'embrasses

Embrasse-moi à nouveau
Et sauve moi encore
Aime-moi
Imagine-moi
Encore à nouveau

Combien de temps
Combien de fois
Tu pourras
Même si tu mens tu sauras
Tu m'attendras
Alors à demain encore
Ça va? Est-ce que ça va ?" 

jeudi 22 décembre 2016

Bonnes Résolutions, bis.

Nous revoilà au temps des résolutions. Mon bilan 2016 n'est pas brillant si je jette un œil à mes objectifs et à ce qui a été réellement accompli. J'ai bu du thé, dans ma boule à thé, en lisant un peu et j'ai jeûné un ou deux fois. Bon, c'est toujours ça.
Je n'ai pas donné mon sang, mais j'ai fait mon don à la lutte contre le cancer et augmenter mon don mensuel à Médecins du Monde. Je parraine aussi une petite ruche de 4000 abeilles depuis quelques mois. En revanche, je ne suis pas bénévole à l'APCLO, ni à la SPA.
Toujours pas de lombricomposteur à la maison (mais ça viendra), mais le cheval disparait officiellement du menu, et très probablement le foie gras passé les fêtes -dur dur.
Pour ce qui est du permis, joker. Je conduis tous les 36 du mois, c'est déjà ça. En revanche, je sais m'occuper des serpents. Demi-teinte, mais il y a du bon quand même.

En vrac pour 2017...
  • Aller voter pour la première fois de ma vie.
  • Reprendre la cuisine.
  • Lire Gramsci.
  • Sans aucune surprise, perdre du poids bordel.
  • Garder et progresser dans mon travail.
  • On passe le cap, et on le donne ce sang.
Ça n'envoie pas du rêve cette année. Plutôt basique, non ? bon, et promis j'essaye de freiner sur les tatouages. J'essaye on a dit.

Par ailleurs, 2016 n'a pas eu que des mauvaises nouvelles et des moments difficiles. Je pense qu'il y a un grand absent sur ce journal (bon, n'ayant plus eu d'ordinateur pendant des mois, ça explique un peu) ; Mako, le chihuahua. Pas facile de passer après Gaïa, encore très présente dans nos cœurs, et sujet très sensible. On n'en parle pas, parce qu'on pleure à chaque fois et c'est pénible. Ceci dit, la mini boule de poils s'en sort très bien et participe activement à garder le moral des troupes au plus haut possible, et tout ça en faisant 12cm au garrot. Comme quoi, ce n'est pas la taille qui compte !

Je suis une patate et ma maman m'oblige à aimer les poulpes.
Enfn, j'ai eu quelques nouvelles de Vincent qui a reçu son traitement normalement malgré les soucis au poumon. La sortie d'hôpital est prévue demain, juste à temps pour Noël.

mercredi 21 décembre 2016

Guess who's back

 

Ça fait une sacrée pause, depuis le mois de mai. J'ai envie d'écrire mais rien ne vient. Je suis vidée. Je reprends simplement le temps de noter ici pour tout le monde ce qui se passe. Vous êtes plusieurs à l'avoir lu sur Facebook, ou reçu sur votre téléphone ; Vincent a changé de chimiothérapie, le Témodal s'avérant inefficace désormais. Il reprend de l'Avastin, un produit qu'il prenait l'année dernière, combiné au Témodal et à la radiothérapie. Cependant, c'est un médicament très fragilisant, et l'année dernière Vincent a contracté une infection des poumons. La suite vous la connaissez. Le problème, c'est que cette année encore, il y a une infection qui a pointé le bout de son nez.

Au moment où j'écris, Vincent est retourné à l'hôpital pour sa 2ème session de chimiothérapie Avastin. Il doit cependant passer une radio des poumons pour savoir à quoi on a affaire. Je reviendrai compléter lorsque j'aurai plus d'informations.

mercredi 18 mai 2016

Suite, et fin.

Ce matin, j'ai pris la décision de fermer ce journal.

Je ne l'écris que maintenant car nous avons passé une soirée entre amis qui s'est finie un peu tard. C'était une très bonne soirée, qui m'a fait oublier à quel point cette journée a été dure. Je ne veux plus écrire ici, alors j'ai commencé un journal intime sur papier. J'ai beaucoup écrit aujourd'hui, et je préfère désormais garder mes pensées et ce que j'ai sur le cœur pour moi.

Toutes les nouvelles de Vincent vous seront communiquées d'une façon ou d'une autre, soit via mon Facebook, mes parents ou Ingrid. Ce qui me concerne uniquement sera dans un coin, mon coin.

Je vous remercie tous d'avoir lu, et d'avoir été là depuis le 3 septembre. Mon téléphone portable reprend du service si vous voulez me joindre. Je vous aime, tous.

Si ce journal revenait à prendre du service, vous le saurez aussi évidemment. On est jamais à l'abri d'un changement d'avis avec moi.

mardi 10 mai 2016

Évasion et souvenirs - Le Masque de la Mort Rouge

Depuis quelques semaines, mois, je passe mon temps dans les jeux, la musique et les livres. C'est une histoire qui me fait divaguer. Ce soir est assez particulier, et un souvenir m'est revenu. Je ne sais pas trop pourquoi j'écris à ce sujet, mais je pense que les bons moments ont de plus en plus d'importance et qu'il faut savoir les chérir.

Je n'arrive plus à le dater, mais je crois que c'est peu de temps avant de partir en Guadeloupe pour notre voyage de noces. Il y a eu une grosse coupure d'électricité dans le quartier pour je ne sais quelle raison, et lorsque Vincent est revenu du travail, il n'y avait toujours pas de jus. Vu qu'il était crevé, et que de toute façon on ne pouvait pas faire grand chose, je suis partie chercher à manger chez le Vietnamien. On a dîné tranquillement et Vincent est allé prendre un bain. A défaut de musique (forcément), je me suis dit que je pouvais me rendre utile en meublant un peu, et je me suis lancée dans une lecture effrénée du Masque de la Mort Rouge, à haute voix. A l'époque, on avait matérialisé un espace de lecture dans notre placard, et du coup j'ai pu m'éclairer à la bougie pour lire. Ce qui est rigolo dans tout ça, c'est qu'une fois la nouvelle finie, j'avais la trouille de sortir du placard, ce qui nous a valu quelques éclats de rire (et une pause dans la lecture, car j'enchainais sur le horla). Ceci dit, ça reste une victoire ; un peu de littérature n'a jamais fait de mal à personne, surtout au chaud dans une baignoire.


mardi 26 avril 2016

26.04

"C'est la vie" say the old folks
It goes to show you never can tell.

mardi 19 avril 2016

19 avril 2006.

C'était il y a 10 ans déjà.

Un drôle de RDV à Reims, avec la complicité de ma cousine Audrey. J'avais fait tous les efforts du monde pour te plaire, exercice auquel j'ai lamentablement échoué. Je ne connaissais pas encore tes goûts, je ne pouvais pas savoir que le rose n'était pas ta couleur (en plus, avec tes tshirts de l'époque, le doute était permis). Repenser à tout ça me brise le cœur, on était tellement bien. Je me souviens que tu étais un peu à l'ouest car l'anniversaire de Grégoire, la veille, avait été bien arrosé. J'étais un peu à l'ouest aussi parce que j'appréhendais la journée. Je me souviens vaguement d'un pot de nutella et d'un mcdo, la bonne époque où on pouvait manger n'importe quoi sans jamais grossir, mais aussi parce qu'on s'en foutait. Je me souviens d'avoir aperçu les cheveux de ta sœur entrer et sortir de ta chambre en vitesse, pourtant on n'avait rien à se reprocher ! C'était une belle journée.

Ça avait été dur d'attendre les RDV N° 2 & 3, non? Paris, puis les Fêtes Médiévales. Ça nous rajeunit pas. L'histoire avait commencé à s'écrire ce jour là. Il pleuvait, comme d'habitude, mais j'avais une super cape, assez grande pour deux en plus. 

Toi et moi, on n'a jamais été romantique, et on ne s'est pas toujours entendu. On est au-dessus de ça. Néanmoins, nos égarements "guimauve rose qui dégouline"m'ont marquée. Je pense que je n'en ai oublié aucun. C'est bizarre parce que je chéris ces moments comme jamais, mais qu'en même temps, ils enfoncent toujours plus de poids sur mon cœur. Je pense à la guerre pour gagner un lapin en peluche géant à la Foire du Trône, je pense à manger une pizza à l'arrache en bord de mer, je pense à recréer un personnage à Guild Wars pour réussir à ramener un iris rouge, je pense aux fauteuils du MK2 bibliothèque conçus pour deux personnes, je pense aux heures passées à St-Michel, je pense aux fois où tu as vaincu ta radinerie chronique pour m'acheter une glace à Paris, je pense au meilleur partenaire qu'on peut avoir sur n'importe quel jeu vidéo.

Bref, je pense à plein de choses. Elle est difficile cette semaine, et belle en même temps.


mercredi 9 mars 2016

Comment ça va ?

"Comment ça va ?" est devenu une question des plus bizarre. Elle n'est pas déplacée pour autant, c'est simplement dur d'y répondre pour différentes raisons.

La première raison est l'inconstance de notre situation ; il y a des bons jours, des jours moyens et des jours catastrophiques. Parfois, on passe du premier au dernier en l'espace de quelques heures seulement. J'y faisais référence précédemment, pour expliquer pourquoi j'écrivais moins également ; l'information A est (trop) vite remplacée par l'information B et tout ce que j'aurais pu raconter tombe à côté de la plaque. Comment ça va ? Ça va, et 15 minutes plus tard, tu pleures. Ça va ?

La deuxième raison est liée à mon état uniquement. Je suis tellement blindée en ce moment que je ne peux pas dire si ça va. Je ne ressens rien. Alors oui, ça va, j'imagine.

Troisième raison, et pas des moindres ; le regard de l'Autre. "Et avec tout ce qui vous arrive, comment ça va ?". Si je réponds oui, que penses-tu de moi ? et si je répond non, que feras-tu pour aider à améliorer la situation ?
Du coup, il me reste "moyen" comme option. Ça va moyen.

Sur cet épineux sujet d'ailleurs, pour clarifier les choses ; je sais quand vous n'êtes pas d'accord, quand vous désapprouvez ou jugez mes décisions. Le fait est que ma perception du monde est très altérée, et que je commence à m'inquiéter de mon endurance et de ma force mentale. Si je ne trouve pas de choses à faire pour continuer à vivre, à quoi bon se battre ?

A ceux qui pensent que je ne pleure jamais (ou qui considère que seules des larmes ont de la valeur lorsqu'on parle de tristesse) ; vous avez tort. J'attends simplement que personne ne soit dans le coin. Ou j'écris.

Quand on regarde la personne qu'on aime souffrir, il n'y a pas de manuel de réactions et comportements. La seule certitude, c'est qu'on souffre aussi. On est au-delà d'un concept de tristesse, on descend un cocktail d'émotions fortes et dérangeantes ; solitude, abandon, impuissance, frustration, division, culpabilité.

C'est comme se tenir près d'un feu en plein blizzard. Tout va bien, et même si le feu s'éteint peu à peu, on ne réalisera vraiment ce qu'on a perdu que lorsqu'il sera éteint. Quoi qu'on fasse, c'est impossible de se projeter, et la morale n'a rien à voir là-dedans. Et moi, j'avais le plus beau feu de camp qu'on puisse imaginer.

La question, et donc le jugement -la morale ; je commence à avoir froid. Dois-je endurer jusqu'au bout et risquer de geler sur place, ou dois-je rallumer un feu ? On oppose quoi à quoi exactement ? Quelle est la meilleure option ? Chaque pas en avant vers une amélioration ou un moment de soulagement pour moi, et je suis fauchée par un avis désapprobateur et ma propre culpabilité.

Comme dirait un petit piaf avec une coquille sur la tête ; c'est trop injuste.

dimanche 21 février 2016

3 semaines.

Aujourd'hui j'écris sans en avoir vraiment envie, mais j'ai le temps. Je suis perdue entre vieux souvenirs, nostalgie, solitude et amertume. Ça fait beaucoup pour une seule personne. J'ai pris quelques jours au travail pour pouvoir me reposer, faire le point, et passer du temps à l'hôpital avec Vincent. Il y est depuis plus de trois semaines, et je n'en ai presque pas parlé, pour que personne ne s'alarme ou s'inquiète outre mesure. Au final ce n'était pas super malin ; beaucoup plus de questions, et paradoxalement une "minimisation" de la situation.

Je ne suis pas en train de dire qu'il faut être là, à nous plaindre 24h sur 24, mais simplement qu'il faut redescendre sur Terre à un moment. Être réaliste, rien de plus. J'apprécie les petits messages de soutien, réellement, mais j'ai du mal à encaisser les supers projets, qui certes font rêver mais ne sont plus accessibles, ni pour moi, ni pour lui. Prenons du recul ; on ne parle pas de cancer, on parle d'un accident de la route. Vous perdez vos jambes dans la bataille, comment réagiriez vous si on vous invitait à jouer au foot ? C'est à ce genre de choses que je fais référence quand je parle de minimisation de la situation. Je sais que je n'ai pas dit grand chose ces dernières semaines, mais pour moi il était évident qu'une hospitalisation prolongée était signe de complications, et donc de mauvaises nouvelles.

Pour que tout le monde soit sur un pied d'égalité désormais, je fais un bilan rapide de la situation. Vincent est hospitalisé depuis le 27 janvier, et s'est fait opéré une première fois le 28. Suite à une petite complication (une hémorragie si je me mélange pas les pinceaux), il a été opéré une seconde fois, et a été équipé de deux drains au lieu d'un. Lorsque les drains ont été retiré, il y a eu de nouveau un problème ; ça s'apparentait à une fuite dans les poumons, on entendait les courants d'air. Résultat, une troisième opération pour soigner un pneumothorax, et poser un drain, encore. Il porte toujours le drain aujourd'hui, par sécurité. Il remarche depuis vendredi, soit depuis 2 jours au moments où j'écris. L'immobilité et les opérations l'ont considérablement affaibli.

Nous n'avons toujours pas de date de sortie de l'hôpital, mais il semblerait que le drain puisse être retiré dans la semaine. Nous avons aussi eu une explication pour les saignements de nez quotidiens depuis des mois.

Pour ma part j'alterne entre moments solitaires et en famille, et nuits à l'hôpital. S'ajoute à ça la gestion des animaux, qui pèse finalement assez lourd sans être un fardeau pour autant. Flagada semble être beaucoup affecté par tout ce qui se passe. Il est très collant et miaule tout le temps. Le boulot me demande pas mal aussi. Malgré une baisse de régime cette semaine à cause de la fatigue, je continue à me donner à 100% et je trouve de quoi m'aérer l'esprit dans ce travail. J'irai même jusqu'à dire que j'y prends goût !

dimanche 14 février 2016

Dark Paradise


"All my friends tell me I should move on
I'm lying in the ocean, singing your song
That's how you sang it,

Loving you forever can't be wrong
Even though you're not here, won't move one
That's how we played it,

And there's no remedy for memory
Your face is like a melody
It won't leave my head
Your soul is haunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

All my friends ask me why I stay strong
Tell'em when you find true love it lives on
That's why I stay here,

And there's no remedy for memory
Your face is like a melody
It won't leave my head
Your soul is haunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
But there's no you
Except in my dreams tonight,

I don't wanna wake up from this tonight,
I don't wanna wake up from this tonight,

There's no relief
I see you in my sleep
And everybody's rushing me
But I can feel you touching me
There's no release,
I feel you in my dreams
Telling me I'm fine,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
But there's no you
Except in my dreams tonight,

I don't wanna wake up from this tonight,
I don't wanna wake up from this tonight."

 

dimanche 7 février 2016

Think positive.

Aujourd'hui, j'écris un article positif. Premièrement parce qu'il n'y a rien d'épanouissant dans la rédaction d'événements tristes, mais aussi parce que j'ai pu avoir Vincent au téléphone quelques minutes hier. S'il peut appeler, c'est qu'il va mieux, et s'il va mieux, je vais mieux. C'est aussi simple que ça !

Du coup, concernant le mois de janvier et le début de février, en version po-si-ti-ve, on a eu la visite à Paris dont j'ai déjà parlé, beaucoup de tri et de réaménagement dans la maison (ce n'est pas encore fini, mais ça avance bien), une visite sur l'Île aux Gloutons, une journée à Disneyland et une formation en Hollande. J'ajoute aussi avoir redressé la barre au magasin après un mois de décembre peu concluant. Ça en fait des jolies choses, non?

Le réaménagement de la maison et le tri me parlent beaucoup parce que c'est une activité que je peux faire avec Vincent. Même si c'est encore encombré à cause d'un peu de retard, le salon a changé de tête. Ça nous manquait vraiment trop de ne plus pouvoir jouer à un jeu ou regarder un film ensemble, sur le même canapé. Du coup, au revoir les deux canapés noirs, et bienvenue à l'immense canapé bleu turquoise.

Aussi, avant mon départ pour la Hollande et pour plus de confort, j'ai confié mes cochons d'Inde à Elyse. Anna & Elsa sont parties en vacances pendant que Vincent était à l'hôpital et moi à l'étranger. C'est plus simple pour tout le monde, et au final, j'en ai déposé deux, et je repartirai avec quatre ! La famille des cobayes s'agrandit, avec l'arrivée de Taouret et Toeris. Les nouvelles habitantes sont des cochons d'Inde skinny (c'est-à-dire sans poil), et arriveront à la maison le 14 février. Leurs prénoms viennent d'une divinité égyptienne, mi-femme mi-hippopotame (les skinnies ressemblent à des hippopotames miniatures je trouve). Je mettrai des photos dès que possible.

La petite journée à Disney m'a fait beaucoup de bien aussi. C'est super d'être entre filles et de profiter d'une activité qu'on adore presque comme si de rien n'était. J'ai senti une espèce de nostalgie, mélangée à un peu de frustration cependant ; on a beau faire, on change sa façon de voir les choses quand on est triste. Cette journée reste tout de même un excellent souvenir, sous le signe du soleil !

dur d'ouvrir les yeux hein ?
Et pour conclure sur ces beaux moments, ma virée en Hollande pour suivre une formation Games Workshop était géniale. C'est amusant de rencontrer un bon paquet de nouvelles personnes venues des quatre coins de l'Europe. Tout s'est déroulé dans un immense hôtel 5 étoiles (la classe). Ça m'a permis à la fois d'apprendre beaucoup de choses sur mon "nouveau travail", mais aussi de faire une vraie coupure avec le quotidien. Je pense avoir été adoptée par la famille des managers, c'est gratifiant. Par ailleurs, je me suis placée deuxième (pour l'Europe) sur une activité de deux mois en magasin, et je trouve que pour une débutante complète, c'est sacrément la classe ! Maintenant quelques photos ; une depuis la piscine grâce à l'appareil subaquatique, et les autres d'Instagram !

Un bout de France et de Belgique






mercredi 3 février 2016

Chaos, bis.

Contrairement à ce que je souhaitais, je n'ai pas écrit le lendemain des résultats de Vincent. Je ne savais plus trop où me placer, et un sentiment pénible et persistant d'abandon m'a coupé toute envie d'écrire. Cependant, je n'aurais pas dû retarder autant l'échéance, au moins pour la bonne nouvelle ; les résultats sont bons. La tumeur a diminué.

Voilà.
Rien d'autre, pas d'indication complémentaire, rien.

J'en ai ras le bol de l'hôpital et des médecins. Je sais que généraliser n'aide en rien, mais depuis mon dernier message, tout a été un tel bordel sans fin qu'il a été impossible pour tous de sortir la tête de l'eau. J'ai besoin d'un coupable. C'est bas, mais c'est ainsi.

L'infection des poumons s'est propagée, et celle-ci a été provoquée par quoi? par des champignons. Les mêmes champignons qui sont là depuis fin octobre. Je suis sûre que tout aurait pu être évité si on avait pris Vincent en charge efficacement plutôt que d'attendre et de voir ce qu'il se passe. Il est hospitalisé depuis une semaine déjà, au moment où j'écris, et va rester encore un moment car, comme toujours, rien ne se passe comme prévu.
Pour soigner l'infection, il fallait identifier ce à quoi on a à faire ; Vincent a donc subi une lourde chirurgie du torse, afin d'aller récupérer les nodules enfouis dans les poumons. Seulement un des deux a pu être prélevé, mais son analyse a permis d'établir un traitement antibiotique adapté.
Il a du être de nouveau opéré ce soir, afin de poser un drain car il y a de légères complications suite à la première chirurgie. Je n'ai aucune autre information pour le moment.

J'essaye de reprendre l'écriture plus sérieusement, ne serait-ce que pour parler d'autre chose que des points négatifs et de ma soulager un peu l'esprit. C'est compliqué car tous ses événements défilent plus vite que ma capacité de rédaction.

D'autres événements ont eu lieu en janvier depuis ma visite au cabinet de M. Delattre, notamment vis à vis du travail. Je rentre d'une formation en Hollande qui était très instructive, mais qui surtout m'a permis de sortir un peu de notre univers fermé, et de plus en plus douloureux. Je suis quelqu'un de sensible, et le simple fait de ne même plus pouvoir serrer mon mari dans mes bras sans risquer de lui faire du mal est insupportable. Les moments durs le sont de plus en plus, et les moments heureux commencent à se faire trop rares. Dans les coups durs, on peut aussi ajouter le départ de Luz. Elle n'est pas trop loin dans tous les cas, puisqu'elle est chez Angélique, mais il y a un vide tout de même.

Je m'arrête là pour le moment, et pour la suite, du positif. On garde le moral !

dimanche 10 janvier 2016

Chaos

Voici le troisième message que j'essaye d'écrire depuis le début de l'année. Les autres n'ont pas abouti pour différentes raisons ; manque de temps, de sens ou de tempérance. Ce que j'ai écrit trahissait mon énervement et ma fatigue Ce n'est pas à ça que sert ce blog. Je profite du temps que j'ai devant moi pour reprendre à neuf. J'ai tout effacé, on recommence.

Il y a eu beaucoup d'événements ces derniers jours, allant d'un déménagement à des soucis informatiques au travail, en passant par des visites surprises bien agréables et des retrouvailles chaleureuses. Il y a aussi eu un rendez-vous à Paris, et bien sûr l'IRM de Vincent lundi dernier.

Nous n'avons pas les résultats pour le moment, et Vincent passe un nouvel examen demain, ciblé sur ses poumons ce coup-ci, dont nous aurons les résultats dans l'après-midi. Après quoi, nous pourrons voir notre oncologue pour avoir les résultats de l'IRM de lundi passé.

Concernant ledit IRM, je préfère prendre les devants afin d'éviter une trop longue suite d'appels téléphoniques (personne n'a à se sentir visé, je pense bien qu'on est nombreux à attendre les résultats) ; les résultats seront très probablement mauvais. En effet, on m'a expliqué mercredi que le premier IRM après la radiothérapie révèle le plus souvent que la tumeur a grossi -elle se défend après avoir été agressée. Il faudra attendre le prochain IRM pour voir une diminution de la tumeur. Après, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise, mais il me parait plus sage de prévenir.

Avant d'aborder plus en détails le rendez-vous parisien à la Pitié-Salpétrière, je tenais à remercier Samuel, sans qui je n'aurais jamais eu l'idée de contacter le Professeur Delattre. Je n'ai pas la chance de te connaitre en vrai, mais le soutien que tu m'apportes est inestimable.

Mercredi je suis donc allée rencontrer M. Delattre, en compagnie de ma mère. Bien que les sujets abordés ne soient pas très joyeux, je suis heureuse d'avoir eu ce RDV. M. Delattre est très humain, et a su aborder avec tact tout un tas de choses qui restaient encore un peu trop mystérieuses à mon gout. On ne sort pas indemne de ce genre de conversations et je fais beaucoup de cauchemars éveillés depuis, mais il était nécessaire de crever l'abcès une fois pour toute. Pour l'instant, le seul moment où j'ai l'esprit tranquille se résume au sommeil, aussi paradoxal que ça puisse paraître.

Pour des raisons morales, mais aussi par respect pour les choix de Vincent, je n'écrirai rien sur le contenu de nos échanges avec M. Delattre sur ce blog. J'ai toujours sur que mon chéri était une force de la nature, j'étais encore loin du compte. Et même si M. Delattre parlait avant tout de sa taille, il a utilisé avec justesse le mot guerrier.

Enfin, parmi les conseils reçus, nous ajoutons quelques compléments alimentaires (du calcium, du potassium et de la vitamine D, rien de bien méchant), mais aussi un grand appel à l'aide aux proches. En effet, si les visites "festives" sont à diminuer pour le moment, nous avons besoin d'aide à différents moments de la semaine. Je vais réfléchir à un genre de planning pour y voir plus clair, mais d'office, il faudrait quelqu'un pour déjeuner avec Vincent les jours où je ne suis pas là (mardis et samedis probablement). Aussi, j'ai déjà recruté un complice officiellement en charge du ravitaillement en eau, lait et papier toilette ! Pour conclure, les séances de kiné vont devoir s'intensifier un peu.

Merci d'avoir lu, et je mettrai des nouvelles des résultats de demain dès que possible.