mercredi 3 février 2016

Chaos, bis.

Contrairement à ce que je souhaitais, je n'ai pas écrit le lendemain des résultats de Vincent. Je ne savais plus trop où me placer, et un sentiment pénible et persistant d'abandon m'a coupé toute envie d'écrire. Cependant, je n'aurais pas dû retarder autant l'échéance, au moins pour la bonne nouvelle ; les résultats sont bons. La tumeur a diminué.

Voilà.
Rien d'autre, pas d'indication complémentaire, rien.

J'en ai ras le bol de l'hôpital et des médecins. Je sais que généraliser n'aide en rien, mais depuis mon dernier message, tout a été un tel bordel sans fin qu'il a été impossible pour tous de sortir la tête de l'eau. J'ai besoin d'un coupable. C'est bas, mais c'est ainsi.

L'infection des poumons s'est propagée, et celle-ci a été provoquée par quoi? par des champignons. Les mêmes champignons qui sont là depuis fin octobre. Je suis sûre que tout aurait pu être évité si on avait pris Vincent en charge efficacement plutôt que d'attendre et de voir ce qu'il se passe. Il est hospitalisé depuis une semaine déjà, au moment où j'écris, et va rester encore un moment car, comme toujours, rien ne se passe comme prévu.
Pour soigner l'infection, il fallait identifier ce à quoi on a à faire ; Vincent a donc subi une lourde chirurgie du torse, afin d'aller récupérer les nodules enfouis dans les poumons. Seulement un des deux a pu être prélevé, mais son analyse a permis d'établir un traitement antibiotique adapté.
Il a du être de nouveau opéré ce soir, afin de poser un drain car il y a de légères complications suite à la première chirurgie. Je n'ai aucune autre information pour le moment.

J'essaye de reprendre l'écriture plus sérieusement, ne serait-ce que pour parler d'autre chose que des points négatifs et de ma soulager un peu l'esprit. C'est compliqué car tous ses événements défilent plus vite que ma capacité de rédaction.

D'autres événements ont eu lieu en janvier depuis ma visite au cabinet de M. Delattre, notamment vis à vis du travail. Je rentre d'une formation en Hollande qui était très instructive, mais qui surtout m'a permis de sortir un peu de notre univers fermé, et de plus en plus douloureux. Je suis quelqu'un de sensible, et le simple fait de ne même plus pouvoir serrer mon mari dans mes bras sans risquer de lui faire du mal est insupportable. Les moments durs le sont de plus en plus, et les moments heureux commencent à se faire trop rares. Dans les coups durs, on peut aussi ajouter le départ de Luz. Elle n'est pas trop loin dans tous les cas, puisqu'elle est chez Angélique, mais il y a un vide tout de même.

Je m'arrête là pour le moment, et pour la suite, du positif. On garde le moral !