dimanche 21 février 2016

3 semaines.

Aujourd'hui j'écris sans en avoir vraiment envie, mais j'ai le temps. Je suis perdue entre vieux souvenirs, nostalgie, solitude et amertume. Ça fait beaucoup pour une seule personne. J'ai pris quelques jours au travail pour pouvoir me reposer, faire le point, et passer du temps à l'hôpital avec Vincent. Il y est depuis plus de trois semaines, et je n'en ai presque pas parlé, pour que personne ne s'alarme ou s'inquiète outre mesure. Au final ce n'était pas super malin ; beaucoup plus de questions, et paradoxalement une "minimisation" de la situation.

Je ne suis pas en train de dire qu'il faut être là, à nous plaindre 24h sur 24, mais simplement qu'il faut redescendre sur Terre à un moment. Être réaliste, rien de plus. J'apprécie les petits messages de soutien, réellement, mais j'ai du mal à encaisser les supers projets, qui certes font rêver mais ne sont plus accessibles, ni pour moi, ni pour lui. Prenons du recul ; on ne parle pas de cancer, on parle d'un accident de la route. Vous perdez vos jambes dans la bataille, comment réagiriez vous si on vous invitait à jouer au foot ? C'est à ce genre de choses que je fais référence quand je parle de minimisation de la situation. Je sais que je n'ai pas dit grand chose ces dernières semaines, mais pour moi il était évident qu'une hospitalisation prolongée était signe de complications, et donc de mauvaises nouvelles.

Pour que tout le monde soit sur un pied d'égalité désormais, je fais un bilan rapide de la situation. Vincent est hospitalisé depuis le 27 janvier, et s'est fait opéré une première fois le 28. Suite à une petite complication (une hémorragie si je me mélange pas les pinceaux), il a été opéré une seconde fois, et a été équipé de deux drains au lieu d'un. Lorsque les drains ont été retiré, il y a eu de nouveau un problème ; ça s'apparentait à une fuite dans les poumons, on entendait les courants d'air. Résultat, une troisième opération pour soigner un pneumothorax, et poser un drain, encore. Il porte toujours le drain aujourd'hui, par sécurité. Il remarche depuis vendredi, soit depuis 2 jours au moments où j'écris. L'immobilité et les opérations l'ont considérablement affaibli.

Nous n'avons toujours pas de date de sortie de l'hôpital, mais il semblerait que le drain puisse être retiré dans la semaine. Nous avons aussi eu une explication pour les saignements de nez quotidiens depuis des mois.

Pour ma part j'alterne entre moments solitaires et en famille, et nuits à l'hôpital. S'ajoute à ça la gestion des animaux, qui pèse finalement assez lourd sans être un fardeau pour autant. Flagada semble être beaucoup affecté par tout ce qui se passe. Il est très collant et miaule tout le temps. Le boulot me demande pas mal aussi. Malgré une baisse de régime cette semaine à cause de la fatigue, je continue à me donner à 100% et je trouve de quoi m'aérer l'esprit dans ce travail. J'irai même jusqu'à dire que j'y prends goût !

dimanche 14 février 2016

Dark Paradise


"All my friends tell me I should move on
I'm lying in the ocean, singing your song
That's how you sang it,

Loving you forever can't be wrong
Even though you're not here, won't move one
That's how we played it,

And there's no remedy for memory
Your face is like a melody
It won't leave my head
Your soul is haunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

All my friends ask me why I stay strong
Tell'em when you find true love it lives on
That's why I stay here,

And there's no remedy for memory
Your face is like a melody
It won't leave my head
Your soul is haunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
But there's no you
Except in my dreams tonight,

I don't wanna wake up from this tonight,
I don't wanna wake up from this tonight,

There's no relief
I see you in my sleep
And everybody's rushing me
But I can feel you touching me
There's no release,
I feel you in my dreams
Telling me I'm fine,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
I'm scared that you
Won't be waiting on the other side,

Everytime I close my eyes
It's like a dark paradise
No one compares to you
But there's no you
Except in my dreams tonight,

I don't wanna wake up from this tonight,
I don't wanna wake up from this tonight."

 

dimanche 7 février 2016

Think positive.

Aujourd'hui, j'écris un article positif. Premièrement parce qu'il n'y a rien d'épanouissant dans la rédaction d'événements tristes, mais aussi parce que j'ai pu avoir Vincent au téléphone quelques minutes hier. S'il peut appeler, c'est qu'il va mieux, et s'il va mieux, je vais mieux. C'est aussi simple que ça !

Du coup, concernant le mois de janvier et le début de février, en version po-si-ti-ve, on a eu la visite à Paris dont j'ai déjà parlé, beaucoup de tri et de réaménagement dans la maison (ce n'est pas encore fini, mais ça avance bien), une visite sur l'Île aux Gloutons, une journée à Disneyland et une formation en Hollande. J'ajoute aussi avoir redressé la barre au magasin après un mois de décembre peu concluant. Ça en fait des jolies choses, non?

Le réaménagement de la maison et le tri me parlent beaucoup parce que c'est une activité que je peux faire avec Vincent. Même si c'est encore encombré à cause d'un peu de retard, le salon a changé de tête. Ça nous manquait vraiment trop de ne plus pouvoir jouer à un jeu ou regarder un film ensemble, sur le même canapé. Du coup, au revoir les deux canapés noirs, et bienvenue à l'immense canapé bleu turquoise.

Aussi, avant mon départ pour la Hollande et pour plus de confort, j'ai confié mes cochons d'Inde à Elyse. Anna & Elsa sont parties en vacances pendant que Vincent était à l'hôpital et moi à l'étranger. C'est plus simple pour tout le monde, et au final, j'en ai déposé deux, et je repartirai avec quatre ! La famille des cobayes s'agrandit, avec l'arrivée de Taouret et Toeris. Les nouvelles habitantes sont des cochons d'Inde skinny (c'est-à-dire sans poil), et arriveront à la maison le 14 février. Leurs prénoms viennent d'une divinité égyptienne, mi-femme mi-hippopotame (les skinnies ressemblent à des hippopotames miniatures je trouve). Je mettrai des photos dès que possible.

La petite journée à Disney m'a fait beaucoup de bien aussi. C'est super d'être entre filles et de profiter d'une activité qu'on adore presque comme si de rien n'était. J'ai senti une espèce de nostalgie, mélangée à un peu de frustration cependant ; on a beau faire, on change sa façon de voir les choses quand on est triste. Cette journée reste tout de même un excellent souvenir, sous le signe du soleil !

dur d'ouvrir les yeux hein ?
Et pour conclure sur ces beaux moments, ma virée en Hollande pour suivre une formation Games Workshop était géniale. C'est amusant de rencontrer un bon paquet de nouvelles personnes venues des quatre coins de l'Europe. Tout s'est déroulé dans un immense hôtel 5 étoiles (la classe). Ça m'a permis à la fois d'apprendre beaucoup de choses sur mon "nouveau travail", mais aussi de faire une vraie coupure avec le quotidien. Je pense avoir été adoptée par la famille des managers, c'est gratifiant. Par ailleurs, je me suis placée deuxième (pour l'Europe) sur une activité de deux mois en magasin, et je trouve que pour une débutante complète, c'est sacrément la classe ! Maintenant quelques photos ; une depuis la piscine grâce à l'appareil subaquatique, et les autres d'Instagram !

Un bout de France et de Belgique






mercredi 3 février 2016

Chaos, bis.

Contrairement à ce que je souhaitais, je n'ai pas écrit le lendemain des résultats de Vincent. Je ne savais plus trop où me placer, et un sentiment pénible et persistant d'abandon m'a coupé toute envie d'écrire. Cependant, je n'aurais pas dû retarder autant l'échéance, au moins pour la bonne nouvelle ; les résultats sont bons. La tumeur a diminué.

Voilà.
Rien d'autre, pas d'indication complémentaire, rien.

J'en ai ras le bol de l'hôpital et des médecins. Je sais que généraliser n'aide en rien, mais depuis mon dernier message, tout a été un tel bordel sans fin qu'il a été impossible pour tous de sortir la tête de l'eau. J'ai besoin d'un coupable. C'est bas, mais c'est ainsi.

L'infection des poumons s'est propagée, et celle-ci a été provoquée par quoi? par des champignons. Les mêmes champignons qui sont là depuis fin octobre. Je suis sûre que tout aurait pu être évité si on avait pris Vincent en charge efficacement plutôt que d'attendre et de voir ce qu'il se passe. Il est hospitalisé depuis une semaine déjà, au moment où j'écris, et va rester encore un moment car, comme toujours, rien ne se passe comme prévu.
Pour soigner l'infection, il fallait identifier ce à quoi on a à faire ; Vincent a donc subi une lourde chirurgie du torse, afin d'aller récupérer les nodules enfouis dans les poumons. Seulement un des deux a pu être prélevé, mais son analyse a permis d'établir un traitement antibiotique adapté.
Il a du être de nouveau opéré ce soir, afin de poser un drain car il y a de légères complications suite à la première chirurgie. Je n'ai aucune autre information pour le moment.

J'essaye de reprendre l'écriture plus sérieusement, ne serait-ce que pour parler d'autre chose que des points négatifs et de ma soulager un peu l'esprit. C'est compliqué car tous ses événements défilent plus vite que ma capacité de rédaction.

D'autres événements ont eu lieu en janvier depuis ma visite au cabinet de M. Delattre, notamment vis à vis du travail. Je rentre d'une formation en Hollande qui était très instructive, mais qui surtout m'a permis de sortir un peu de notre univers fermé, et de plus en plus douloureux. Je suis quelqu'un de sensible, et le simple fait de ne même plus pouvoir serrer mon mari dans mes bras sans risquer de lui faire du mal est insupportable. Les moments durs le sont de plus en plus, et les moments heureux commencent à se faire trop rares. Dans les coups durs, on peut aussi ajouter le départ de Luz. Elle n'est pas trop loin dans tous les cas, puisqu'elle est chez Angélique, mais il y a un vide tout de même.

Je m'arrête là pour le moment, et pour la suite, du positif. On garde le moral !